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Cyril Alata, parcours
Après une formation en Communication audiovisuelle qui s'est conclue par un stage professionnel d'assistanat à la réalisation à Radio France, puis un DEA en Arts du Spectacle sous la direction de Philippe Rouyer, j'ai suivi 4 stages de théâtre musical avec notamment Richard Dubelski, le Théâtre de la Mezzanine, Frédéric Maragnani et suit une formation en composition électroacoustique et analyse musicale au Conservatoire de Bordeaux (Christian Eloy, Etienne Rollin).
mon enfance radiophtilique (1997, CNR Bx)
J'ai connu mes premières expériences professionnelles de la scène grâce à Christian Malaurie, sociologue et écrivain Bordelais, avec Guy Lenoir fondateur de l'Association Migrations Culturelles aquitaine afriques , entre 1996 et 1998 - Uzeste musical, Festival Sygma 32 (Bx), T.I.L.F. (la Villette).
A partir de 1999, j'ai contribué à la conception et à l'interprétation visuelles et musicales de différents spectacles participatifs de la Cie La Communauté inavouable fondée par Clyde Chabot ; « Un peu de poussières de chair, la nuit… » (CDN de Caen) puis
« Hamlet Machine » de Heiner Müller, créé en 2001 au Hublot à Colombes (92), à la Ménagerie de Verre à Paris, recréé en 2002 notamment à Pierrefonds dans l'Oise et à la Gare mondiale à Bergerac, repris en 2004 au Forum Culturel du Blanc-Mesnil, aux Labos d'Aubervilliers et à la Comédie de Saint-Etienne. Entre 2000 et 2004, c'est la problématique des troubles d'origines névrotiques et/ou sociopolitiques, liés aux usages des médias électroniques et des machines par l'homme, que j'ai pu aborder comme une exploration ouverte, au sens d'Umberto Eco. Depuis l'hiver 2004, je travaille avec Elizabeth Marie sur les liens entre théâtre et créations sonore et visuelle au sein de la Cie Scarface Ensemble. J'ai participé à la réalisation de 3 spectacles à partir des textes d'Abdelatif Laâbi, d'Armando Llamas et de Rodrigo Garcia dans le cadre d'une formation pour étudiants éducateurs spécialisés. Mais aussi et surtout, « Vassa Geleznova » à partir de Maxime Gorki, créé à Strasbourg en octobre 2004 et inspiré, pour les traitements de l'image (J-F Neplaz), du son (J-M Vivenza) et de la scénographie (P Heydorff), de réflexions à l'origine de l'esthétique constructiviste dans les années 20 en URSS. Il s'agit maintenant, dans le projet à partir d'écrits de F.M. Dostoïevski, de prolonger cette recherche commune, en libérant les interprètes d'un espace statique en développant les possibilités et outils de dialogue entre musicien(s), acteur(s) et
régisseur(s) et/ou informaticien(s) autour d'un texte issu d'une Russie en pleine mutation sociopolitique entre l'abolition du servage et les premiers mouvements socialistes, utopistes et prérévolutionnaires dans ce pays.
Dostofou (extrait concert Guillotine, jan 06)
Pour résumer, ces 10 dernières années, la pratique du théâtre liée à mes expériences vécues et mes recherches artistiques, m'a permis de développer une vision critique des relations humaines, de leurs origines et de leurs composantes, à travers la découverte de différents auteurs, nécessaires prismes de lecture de l'humain dans sa complexité –FM Dostoïevski, M Gorki, A Alloula, M Blanchot, H Müller, M Darwish, F Rabelais, W Shakespeare, Le Roi Jones, Tennessee Williams, S Mrozek, B Brecht, A Jarry, C Malaurie, N Renaude, C Chabot, R Dubelski... mais aussi C Debussy, E Satie, J Cage, L Nono, E Varese, Ferrari, J-J Rousseau. C'est ainsi que la mise en place de concerts expérimentaux et/ou de performances publiques me semblent indispensables afin de partager avec des publics, avec l'Autre, cette expérience aussi dérisoire que grotesque et mystérieusement essentielle du rituel théâtral et de notre confrontation aux technologies informatiques.